Paire de porte-encens Blanc-de-Chine en forme de lions. Chine, Ming, ca. 1640
Chaque porte-encens en forme de lion bouddhiste avec un harnais dans la gueule, attaché à une balle de brocart à ses pattes et avec une gourde à ses côtés formant le support. Chacun est assis sur une base rectangulaire creuse en bambou, moulée avec des lotus, une branche en bouton, une camélia et une pêche.
- Origine :
- Chine (Dehua
- Époque :
- Ming (1368-1644), ca. 1640
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 10.5 cm
- Référence :
- E369
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Pour une paire de lions de ce modèle, voir S. Marchant & Son, Exhibition of Blanc de Chine, 1994, no. 54
Notice
Fabriqués à l’origine pour le marché intérieur de différentes tailles et glacis, les lions bouddhiques sont devenus populaires en Europe au XVIIIe siècle. Le lion n’est pas indigène en Chine, il a été introduit par le bouddhisme indien et est devenu un thème classique de l’art chinois. Depuis la dynastie Ming, les lions bouddhiques, souvent appelés Chiens de Fô ou Chiens de Bouddha, apparaissent dans l’art chinois et sont également utilisés comme «gardiens» des temples bouddhiques. Les lions bouddhiques ont atteint leur apogée de popularité au début de la période Kangxi (1662-1722), car le bouddhisme a rencontré un intérêt très marqué à cette époque en Chine.
La plénitude de ces bêtes animées à l’époque dénotait avec leur rôle de protecteur dans l’iconographie chinoise. Symboliquement, les lions évoquent la bravoure et la loyauté; ces créatures mythiques sont également apparues sur les insignes militaires du premier et du deuxième rang.
Conçus pour contenir un bâton d’encens ou un cône, ils étaient aussi dispersés sur les décors des tables comme décoration en Europe.