Théière décorée du Jugement de Pâris peinte dans les émaux de la famille rose en porcelaine de Chine d’époque Qianlong
Décorée dans les émaux de la famille rose, Pâris habillé d’une draperie rose, offrant une pomme d’or à Venus se tenant debout à coté de Junon et Minerve, avec Cupidon assis à leurs pieds, la bordure avec des lambrequins et des coquilles d’or.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong (1735-1795), circa 1745
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 13.5 cm
- Référence :
- B869
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Une théière très proche est conservée au Peabody Essex Museum et est illustrée par William R. Sargent dans Treasures of Chinese Export Ceramics – From the Peabody Essex Museum, 2012 (pp. 298-299, no. 157).
Une assiette avec ce décor a été publiée par D.F. Lunsingh Scheuleer dans Chinese Export Porcelain, Chine de Commande (Faber and Faber, 1974, pl. 216).
Un bol a thé et sa soucoupe ont été publiés par David S.Howard dans The Choice of the Private Trader, The Private Market in Chinese Export Porcelain illustrated from the Hodroff Collection (Zwemmer,1994, p. 180, pl. 205).
Pour un autre exemplaire, voir Chinese Export Porcelain, Elvehjem Museum of Art (C. Brawer, Elvehjem Museum of Art, University of Wisconsin-Madison,1992, p. 139, pl. 112).
D’autres pièces ont été publiées par Francois & Nicole Hervouet dans La Porcelaine des Compagnies des Indes à décor occidental (Flammarion, 1986, p. 310).
Une assiette a été vendue chez Christie`s London, The J. Louis Binder Collection of Chinese Export Art, 17 juin 2003, lot 121.
Notice
Cette scène représente l’origine de la Guerre de Troie, le Jugement de Paris. La déesse Hera, Aphrodite, et Athena étaient obsédées par laquelle d’entre elles était la plus belle. Paris, un prince de Troie, fils de Priam, et le plus bel homme du monde, rendit le jugement en offrant à la plus belle d’entre elles la pomme de la discorde avec l’inscription kallisti (pour la plus belle). Cet épisode de l’Iliade a été traité à de nombreuses reprises dans l’histoire de l’art.
La source de ce décor a été traditionnellement attribuée à une gravure d’après une peinture de Rubens (actuellement conservée à la National Gallery). Il a aussi été suggéré que ce décor serait plutôt inspiré d’une gravure de Marcantonio Raimondi, vers 1510 -1520, d’après Raphael. Il faut toutefois ajouter que les estampes de Raimondi se sont largement inspiré des travaux de Rubens (voir le tableau représentant le même décor au Prado).
Différentes versions de ce décor exécuté sur la porcelaine de Chine destinée à l’Exportation sont connus, avec des différences dans les couleurs, l’arrangement de la scène, les nombreuses bordures, incluant des vues de Plymouth.