Assiette à décor camaïeu carmin « Le Pêcheur ». Chine. Qianlong
Décorée en camaïeu carmin avec au centre avec une scène de pêche, un jeune homme debout pieds nus sur une berge tenant sa canne, à côté de deux grands paniers de pêche sous un tronc d’arbre avec des oiseaux en vol, l’aile décorée dans le style de Du Pasquier.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong (1736-1795), ca. 1750
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 23 cm
- Référence :
- E285
- Prix :
- Sur demande
- Statut :
- disponible
Oeuvres en rapport
Des assiettes à décor “Le Pêcheur” décorées en camaïeu carmin sont présentes dans les collections du Metropolitan Museum, New York (publiée par Le Corbeiller, 1973, p. 41, no. 26), au Museo do Orient, Lisbon (précédemment dans la Paulo Cunha Alves Collection, et publiée dans From East to West, p. 184, no. 111), au Musée National de la Céramique, Sèvres (publiée dans L’odyssée de la Porcelaine Chinoise, p. 224, no. 177).
Des assiettes avec le décor « Le Pêcheur » décorées en camaïeu carmin sont aussi présentent dans d’importantes collections privées comme par exemple The Rafi & Mildred Mottaheded Collection (Sotheby’s NYC, 30 january 1985, lot 227), la Collection François & Nicolas Hervouët, Nantes (saucer), La porcelaine des compagnies des Indes, à décor occidental (1986, p. 66, no. 3.10), The Jean-Louis Binder Collection (Christie’s NYC, 25 january 2011, lot 239).
Notice
La scène copie une estampe de C. J. Visscher de Jonge, un graveur néerlandais, d’après un dessin d’Abraham Bloemaert (1564-1651).
L’estampe est également illustrée dans M. Roethlisberger, Abraham Bloemaert et ses fils, Doornspijk, 1993, vol.II, fig.568, cat.403, et décrit dans vol.I, p.270 / 71, où il est indiqué que la pêche était un symbole répandu de l’activité amoureuse, basée sur la notion d’appât perfide, avec le piège à poisson faisant allusion au piège de l’amour. Voir D. S. Lunsingh Scheurleer, Chine de commande, Londres, 1974, fig. 207 pour une illustration de cette impression, avec deux plaques avec ce dessin comme les fig. 206 et 298.
Cette scène se retrouve dans les émaux de la famille rose (en camaïeu rose) comme présentée ici, en grisaille et or, et en polychromie. David Howard suggère que la version polychrome a probablement été commandée par le V.O.C., tandis que les autres versions, en grisaille et en camaïeu rose, avec des décors sur l’aile moins coûteux, ont été probablement commandés par des marchands privés.