Assiette en grisaille « Les pèlerins de l’isle de Cythère ». Qianlong
D’après la gravure “Les pèlerins de l’isle de Cythère » (1708), de Bernard Picart (1673-1733), peinte en grisaille, dorure et rouge de fer, la cartouche central représentant un ‘Cupidon’ (Eros) tenant un bâton et une torche guidant un couple de pèlerins voyageant en bateau vers l’île grecque de Cythère. Un couple partage une coupe de vin. Il y a trois bateaux et l’île en arrière-plan. L’ensemble de la scène est présentée dans une bordure dorée sur le bassin et une bordure en fer de lance sur le cavetto.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong period (1736-1795), circa 1750
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 23 cm
- Référence :
- D506
- Statut :
- vendu
Provenance
-Octave du Sartel (1823-1894)
-Vente Octave du Sartel, Porcelaines de la Chine et du Japon composant la collection de M. O. du Sartel, Hotel Drouot, 3/5 april 1882, lot 326
Oeuvres en rapport
Plusieurs variantes de ce décor sont connues sur la porcelaine chinoise d’exportation et peuvent être trouvées sur des assiettes, des plats et des objets relatifs au service du thé.
Ce décor est illustré par Hervouët et Bruneau, La Porcelaine des Compagnies des Indes à Décor Occidental, Paris, 1986, p. 160.
Une autre assiette faisait partie de la Miller Collection (Christie’s NYC, Chinese Export Porcelain including the Sowell Collection, 21 janvier 2016, lot 118.
Pour une autre pièce de la collection d’Octave du Sartel, un rare vase à double gourde émaillée turquoise Jiajing avec la marque à six caractères, voir Regina Krahl, Chinese Ceramics from the Meiyintang Collection, Volume 4, London, 2010, no. 708.
Notice
La scène représente le mythe d’une fête galante, un sujet populaire de l’aristocratie et des artistes français du XVIIIe siècle, dont le célèbre « Embarquement pour Cythère » du peintre Jean-Antoine Watteau. Le mythe de l’île de Cythère connut un grand succès dans la société libertine du XVIIIe siècle, l’île étant considérée depuis l’Antiquité comme la résidence de Vénus, déesse de l’amour. La présence de Cupidon sur le tableau contribue à renforcer cette évocation.
Photographie : Jérémie Beylard / Agence PHAR