Assiette pour le marché espagnol (Juan Bautista de Uztariz y Gaztelu). Qianlong
L’assiette est décorée dans la palette de la famille rose, avec les armes de Juan Bautista de Uztariz y Gaztelu, maison d’Echandia de Navarre: quarterly:1 azure, a mermaid on waves holding a torch in her left hand and on the sinister a tower, in chief three wedges: 2, argent, on a mount vert a tree with a boar at the foot of the trunk, indexer chief point a seven-point mullet azure; 3 or, five water -lily leaves gules; 4. azure, a mermaid on waves holding a torch in her left hand, in chief wedges, A chief or with a cot-of arms, azure a pot or of lilies between four seven-point mullets or, Reparaz, surrounded by flags. Les armes sous une couronne comtale, avec la croix de Santiago, et entourés de drapeaux, étandarts et trophées.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong period (1736-1795), ca. 1770
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 22.5 cm
- Référence :
- E109
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Pour une large étude sur ce service, voir Rocío Díaz, Chinese armorial for Spain, 2010, Jorge Welsh Books, pp. 198/205.
Voir aussi Cristina Manso Martinez de Bedoya, La Porcelana China – Su creación y las rutas de su llegada a Occidente, pp. 126/127.
Une assiette identique est conservé au Museum Nacional de Arte Antiga, Lisbon (inv. 2060). Différentes pièces de cette commande sont aussi conservées dans des collections particulières, comme des assiettes et des coupes, une théière, ou une chocolatière cylindrique.
Deux terrines avec les armes de Juan Bautista de Aztariz y Gaztelu ont survécu, l’une en forme de carpe, l’autre en forme de sanglier.
Notice
Ce service est probablement celui qui partit de Manille en décembre 1770 et arriva à Cadix le 1er août 1771, à bord de la frégate Astrea commandée par José de Cordoba, l’un des navires de la flotte espagnole qui effectuait la route commerciale directe Manille-Cadix. Pedro Galarraga, marchand et résident de Manille, a enregistré l’expédition dans le registre de la frégate : Cinq (caisses) numéros 50, 51, 52, 53, 54, avec un service de quatre cent quatre-vingts pièces, et quatre services à café. Ces marchandises doivent être livrées au comte de Reparaz, à Juan Augustin de Uztariz et à Juan Philippe de Uztariz pour tout le commerce de Cadix. C’est très probable, étant donné que le comte lui-même a signé et récupéré les marchandises à Cadix le 16 août 1771.
Juan Bautista de Uztariz est né à Narvarte (Navarre, Espagne), le 2 novembre 1728. Il était le fils de Juan Bautista de Uztariz y Vertiz et de Maria Francisca de Gaztelu y Albirena. En 1758, il épousa Maria Pascal de Aristegui à Cadix. Il mourut sans descendance vers 1810. En 1756, il fut fait chevalier dans l’Ordre de Santiago et en 1763 il reçut le titre de Comte de Reparaz.
En 1752, après s’être établi à Cadix, Juan Bautista a crée une société pour se lancer dans le commerce transatlantique sous le nom de « Uztariz y Compania ». En 1762, la société commerciale « Uztariz Hermanos y Compania », constituée par trois frères dans le but de commercer avec l’Amérique Latine, acquiert les Manufactures Royales de Talavera de la Reina qui fabriquaient des tissus de soie et des textiles fins d’or et d’argent. Le comte de Reparaz exerce également différentes affaires indépendamment de ses frères avec plusieurs ports latins. Les graves risques inhérents aux voyages outre-mer le conduisirent à la faillite en 1784.
La famille Uztariz était l’une des familles les plus importantes dans le commerce colonial au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, non seulement sur les grands marchés d’Amérique latine, mais aussi en Asie.