Figure blanc-de-chine représentant un européen assis sur un éléphant. Kangxi
Modelé de manière très naturaliste et représentant un gentleman européen assis au sommet d’un éléphant, tenant une pipe et portant une veste boutonnée et une ceinture élaborée, un pantalon et des bottes, l’ensemble recouvert d’une glaçure crème.
- Origine :
- Chine (Dehua)
- Époque :
- Kangxi (166-1722), circa 1680
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 17 cm
- Référence :
- E081
- Statut :
- vendu
Provenance
Collection particulière française
Oeuvres en rapport
Pour une paire d’exemplaires très proches, voir Marchant, Exhibition of Blanc de Chine, 2014, no. 49.
Un groupe similaire est illustrée par P. J. Donnelly dans Blanc de Chine, pl. 110, no. 341.
Un autre exemplaire, mais sans la figure européenne, était dans les collections d’Auguste Le Fort (Porzellansammlung, inventory number PO 8508).
Notice
Animal hautement exotique, symbole de puissance et de sagesse, l’éléphant n’était pas connu directement des artisans chinois. Bien que le pachyderme tient une place importante dans la culture bouddhique, il avait en réalité disparu très tôt de Chine et du Japon. Il n’en reste pas moins que le rendu ici est très naturaliste.
Cet animal fut particulièrement apprécié à Dresde. Lors de la grande fête donnée en juin 1709 à l’occasion de la visite de Frederick IV du Danemark, Auguste le Fort dirigea le quadrille de l’Afrique au sein du carrousel des Quatre Continents où apparurent deux machines en forme d’éléphant. On retrouve aussi le thème de l’éléphant dans les décorations du palais du Zwinger, construit à partir de 1711. L’animal inspira aussi les modeleurs de Meissen, comme Gottlieb Kirchner.
En 1668, le roi du Portugal fait offert à Louis XIV un éléphant pour la ménagerie royale de Versailles. L’animal et la production asiatique inspira aussi la Manufacture de Chantilly en France qui réalisa aussi certains éléphants en blanc (voir Gardiner Museum de Toronto) Des exemplaires ont aussi été en réalisés au Japon, à décor Kakiemon.