Peint dans les émaux de la famille rose, translucides, à décor de fleurs de pivoines et aux armes de la famille Bouczo du Rongouët, d’azur à trois besants d’or, mis en bande et cotoyés de deux cotices de même.
Peint dans les émaux de la famille rose, translucides, à décor de fleurs de pivoines et aux armes de la famille Bouczo du Rongouët, d’azur à trois besants d’or, mis en bande et cotoyés de deux cotices de même.
La datation et l’attribution proposée par A. Lebel semble reposer uniquement sur le fait que le service « doit correspondre » à la carrière de Pierre-Louis Bouczo, lieutenant des frégates du roi, soit vers 1745. Né en 1723, il n’aurait pas pu commander ce service avant ses vingt ans, soit dans la décennie 1740.
Mais la qualité de la porcelaine, les formes de la théière et des tasses, le décor floral, les émaux translucides, le style Régence du cartouche armorié sont incompatibles avec une datation aussi tardive. C’est sans doute l’absence de recherche à propos de Louis-Phlippe du Rongouët qui a conduit à cette erreur.
Ce service a probablement été commandé par Louis-Philippe Bouczo du Rongouët, intendant de la princesse de Conti (1669 – 1740), licencié de l’université de Nantes, avocat à la Cour et intendant du domaine de Rhuys pour la princesse de Conti.
Il habite en la maison noble de Saint-Georges en Nostang en 1710 selon la biographie bretonne de Kerviler. Il se marie en 1715 avec Anne Pottonier, dame de Bréal (né en 1694) où il est déjà présenté intendant de la princesse de Conti.
La famille Bouczo est anciennement connue dans le département du Morbihan. M. de Magny lui a consacré une notice dans le Tome IV de son Livre d’or de la Noblesse. On trouve quelques renseignements dans le Répertoire de Biobibliographie bretonne de Kerviler. D’après une tradition, elle serait originaire de la Bourgogne d’où elle serait venue au XVeme siècle se fixer dans la ville de Missiriac.
Louis-Philippe Bouczo et Anne Pottonier eurent six enfants
Louis-Philippe Bouczo du Rongouët est le petit-fils de Julien Bouczo (né en 1610), Procureur et Notaire royal à Ploërmel, et le fils de Laurent Bouczo de Kerponnier (1633 – 1694), marié à Perrine Le Général (1644-1715).
Le domaine royal de Rhuys est adjugé à Marie-Anne de Bourbon, veuve du prince Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti, le 10 février 1711 (Archives du Morbihan, cote 93 J 738).
Son fils, Pierre-Louis Bouczo du Rongouët est lieutenant des frégates du roi, fils du précédent (né le 10 octobre 1723 à Sarzeau, baptisé le 11 octobre 1723 à Sarzeau, décédé en 1781). Il épouse Françoise Rochereul de Promarzin (1745-1786). Il est le propriétaire du manoir du Mené à Saint-Armel (Morbihan).
Il est décrit comme ‘capitaine de la Compagnie des Indes’ par son petit-fils, Amédée de Francheville, cité par Gaëtan de Langlais, lui-même membre de cette famille, sans que nous en ayons la certitude par des archives.
Il obtient un brevet royal de capitaine de garde-côte de Rhuys, daté du 15 juillet 1757, contresigné par le duc de Penthièvre, en pleine Guerre de Sept ans (Archives du Morbihan, 1J73).
Pierre-Louis Bouczo et Françoise de Rochereul ont eu deux filles :
Un autre membre de la famille Boucs, Louis René Hyacinthe Anne (né en 1717) est Avocat au Parlement de Paris en 1746 et maître particulier des Eaux et Forêts du département de Vannes en 1761 (archives du Morbihan, E).
Quelques documents sur la famille figurent aux Archives du Morbihan à Vannes (cote 93J-394-393), notamment l’inventaire après décès de Françoise de Rochereul, veuve de Pierre-Louis, qui le mentionne ‘capitaine des frégates du roi’. Y sont mentionnés de très nombreuses métairies et marais salants, à Sarzeau et Guérande. Elles héritent aussi de leur oncle, Jean-Baptiste Rochereul de Kernosa.
Les archives départementales du Morbihan conservent les inventaires après-décès de ses deux filles (cotes 93J334 et 93J399).
Au XVIIIe siècle, Julien le Toullec utilise la particule non nobilière ‘du Rongouët’, sans doute à cause de terres que sa famille possédait au Rongouët. Originaire de St Cado en Belz, né en 1688, il part en 1717 de Port-Louis sur le Courrier de Bourbon, navire de la Compagnie des Indes, en qualité d’aide-major pour assurer les intérêts de la compagnie des indes à l’île Bourbon, auprès d’Antoine Desforges-Boucher.
Au décès du major en 1720, Julien le remplace et devient adjoint du gouverneur. Planteur de café, il possédait des esclaves.
Les Bouczo de Kercaradec portent (d’après l’Armorial de l’Arsenal) d’’argent à trois chevrons de sable. –
Les Bouczo du Rongouët portent (d’après l’Armorial général de 1696) d’azur à trois besants d’or, mis en bande et cotoyés de deux cotices de même.
Perrine Le Général, veuve de Laurent Bouczo (1633-1694), mère de Louis-Philippe, fait enregistrer son blason à l’Armorial général de 1696. (Registre de Pontivy).
Si vous souhaitez être prévenu parmi les premiers de nos nouveaux objets,communiquez-nous votre email