Assiette à décor polychrome « Le Pêcheur » en porcelaine de Chine d’époque Qianlong
Décorée en grisaille au centre avec une scène de pêche, un jeune homme debout pieds nus sur une berge tenant sa canne, à côté de deux grands paniers de pêche sous un tronc d’arbre avec des oiseaux en vol, l’aile avec quatre cartouches de paysages différents décorés principalement en doré avec des détails en grisaille et en rouge de fer, entrecoupés de fleurettes dorées, le tout sur un motif en forme de croisillons.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong (1735-1795), circa 1740
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 23 cm
- Référence :
- C654
- Statut :
- vendu
Provenance
A private European Collection made around 1960
Oeuvres en rapport
Pour une assiette à décor polychrome, voir D.S. Howard, The choice of the private trader, 1994, p.83, pl.67.
Paulo Cunha Alves, From East To West The Quest For Chinese Export Porcelain With Western Themes (1695-1815), 2016, p. 183, no. 110,
See also D.S Howard and J. Ayers, China for the West, pp. 372-3.
Notice
La scène copie une estampe de C. J. Visscher de Jonge, un graveur néerlandais, d’après un dessin d’Abraham Bloemaert (1564-1651).
L’estampe est également illustrée dans M. Roethlisberger, Abraham Bloemaert et ses fils, Doornspijk, 1993, vol.II, fig.568, cat.403, et décrit dans vol.I, p.270 / 71, où il est indiqué que la pêche était un symbole répandu de l’activité amoureuse, basée sur la notion d’appât perfide, avec le piège à poisson faisant allusion au piège de l’amour. Voir D. S. Lunsingh Scheurleer, Chine de commande, Londres, 1974, fig. 207 pour une illustration de cette impression, avec deux plaques avec ce dessin comme les fig. 206 et 298.
Cette scène se retrouve dans les émaux de la famille rose (en camaïeu rose), en grisaille et or, et comme sur le présent exemple en polychromie. David Howard suggère que la version polychrome a probablement été commandée par le V.O.C., tandis que les autres versions, en grisaille et en camaïeu rose, avec des décors sur l’aile moins coûteux, ont été probablement commandés par des marchands privés.
Pour une version émaillée identique que celle présentée ici, voir D.S. Howard, The choice of the private trader, 1994, p.83, pl.67.