Rafraîchissoir à verre à décor aux armes du marquis de Visdelou de Bonamour en porcelaine de Chine de la Compagnie d’époque Qianlong

D’après un modèle issu de l’orfèvrerie et décoré au centre en polychromie et or des armoiries d’alliances des familles Visdelou de Bonamour et Boschat d’Uzel, le pied et la partie supérieur à décor de guirlandes fleuries et bustes à l’antique dans des médaillons.

Provenance

Collection particulière française

Oeuvres en rapport

Un petit plat de ce service, provenant de la collection du Dr Hervouët (Nantes, 16 Bd Guist’hau), est actuellement conservé au Musée de la Compagnie à Lorient (numéro d’inventaire ML410 C260). Il fut exposé à La vie de château en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles (Saint-Vougay, château de Kerjean, 06-09/1991). Il est aussi illustré par Louis Mézin dans Cargaisons de Chine, Porcelaines de la Compagnie des Indes du Musée de Lorient (2002, no. 141).

Ce service est aussi illustré dans Armoiries françaises et suisses sur la porcelaine de Chine au XVIII siècle, Brussels, 2009, p. 134

Notice

L’alliance Visdelou-Boschat d’Uzel fut célébrée à Allineue (Côtes-d’Armor), le 11 avril 1755. François-César de Visdelou de Bonamour, seigneur de Liscouët, était originaire de Quintin en Bretagne et faisait partie d’une famille liée à la Compagnie des Indes. Il était lui-même capitaine de vaisseau du roi.

L’un de ses proches parents, Joseph-Made de Visdelou (1741-1787) s’était retiré à l’Isle de France (Ile Maurice) après avoir servi dans la Marine de la Compagnie des Indes. César-François, demeuré en Bretagne, avait épousé la fille de Mathurin Boschat, l’un des plus riches marchands de toiles de la Manufacture royale des toiles de Quintin.

Les archives familiales ont conservé les papiers de la commande de ce service en porcelaine de Chine, et au sujet duquel il est rapporté que « le tout est festonné avec goût, garni en dedans~ et en dehors de très jolies guirlandes colorées acec filcts dorés dans le dernier goût, le tout estimé par les capitaines de la cy devant Compagnie des Indes 3.000 livres, réduit à 2.400 livres ».