GALERIE NICOLAS FOURNERY

Tasse inédite à décor armorié pour le marché français (Conen de Saint-Luc). Qianlong

La tasse décorée dans les émaux de la famille rose, avec les armes de la famille Conen de Saint-Luc, Coupé d’or et d’argent, au lion de l’un en autre, armé, lampasse et couronné de gueules, sous une couronne de marquis et supportées par deux lions couchés sur un tertre avec une volute en or. Sur les cotés, des agrafes en grisaille.

Origine :
China
Époque :
Qianlong (1736-1795), ca. 1760
Matière :
Porcelain
Taille :
6 cm
Référence :
E361
Statut :
vendu

Oeuvres en rapport

Un autre service utilisant le même design a été réalisé pour Louis-Mathurin Aulnette du Vautrent (1721-1799).

Notice

Ce service à thé, inédit, a été commandé par Gilles Conen de Saint-Luc ou Gilles René Conen de Saint-Luc. Il est né le à Rennes et décédé guillotiné le à Paris, place de la nation, avec son épouse Françoise Marie du Bot, et sa fille Victoire Conen de Saint-Luc. Il fut conseiller, puis président à mortier du Parlement de Bretagne. Gilles rené Conen de Saint-Luc est le frère de Toussaint Conen de Saint-Luc, qui fut le dernier évêque de Cornouaille (diocèse de Quimper).

Il fit ses études au collège des Jésuites de Rennes et devint avocat. Le , il est admis, avec dispense d’âge) conseiller au Parlement de Bretagne (Parlement Tournelle), puis président à mortier du dit Parlement  (Parlement Maupeou) entre 1771 et 1774. Il s’opposa aux mesures contre les Jésuites et montra une fidélité constante au roi Louis XV, même au plus fort de la fronde menée par les Etats de Bretagne, refusant de démissionner comme le font alors la plupart de ses collègues.

Des pamphlets sont alors rédigés contre lui et il s’en plaint au roi, comme celui intitulé Pour M. Conen de Saint-Luc. Lorsque Louis XVI rétablit le Parlement de Bretagne en 1774, Gilles Conen de Saint-Luc se démet de sa charge, obtient une modeste pension de 2000 livres et se retire dans son château du Bot en Quimerch.

Pendant la Révolution française, il cache des prêtres réfractaires et s’oppose à l’évêque constitutionnel de Quimper, Mgr Expilly. Le , il est arrêté, ainsi que son épouse Françoise Marie du Bot et leur fille Victoire Conen de Saint-Luc. Conduits à la prison de Carhaix, ils sont ensuite transférés à la prison de la Conciergerie à Paris, traduits devant le Tribunal révolutionnaire et condamnés à mort « comme ennemis du peuple, ayant secondé la révolte des « brigands de Vendée » et le fanatisme ». Ils sont tous les trois guillotinés le  leurs cadavres furent jetés non loin de là, dans une fosse commune, où reposent les victimes des massacres parisiens de la grande Terreur.

Accueil sur rendez-vous à Paris dans le 10ème arrondissement.
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