Terrine « aux figures chinoises » de Philibert Orry, contrôleur général des finances. Yongzheng

La terrine, de forme ovale et peinte dans les émaux de la famille rose, avec des échassiers sur le corps de la terrine, les anses en forme de figures chinoises, des terrasses de fruits sur le couvercle, et la prise en forme d’artichaud.

Provenance

Philibert Orry, contrôleur général des finances

Notice

Le service en porcelaine de Chine de Philibert Orry se retrouve dans son inventaire après-décès le 11 octobre 1747. C’est un gigantesque service qui se dévoile sous nos yeux. Le service est alors dispersé entre le château de La Chapelle et l’hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine à Paris

On dénombre ainsi à l’hôtel de Beauvais : 6 terrines ovales à figures chinoises et prise en artichaut, 4 grands sceaux à rafraîchir couverts, 18 grands plats ronds et festonnés, 12 saladiers, 12 compotiers, 141 assiettes rondes et festonnées, 77 gobelets à anses, 41 tasses, 115 soucoupes, 32 gobelets, 5 théières et 8 pots à sucre. Au château de La Chapelle se trouve aussi 5 terrines ovales et 6 plats, 15 compotiers, 23 assiettes, 6 sceaux à rafraîchir, 1 pot à sucre, 1 théière, 1 assiettes et 2 gobelets à anses, 55 soucoupes, 16 compotiers. Les oiseaux de la terrine sont inspirés des porcelaines de Meissen, vers 1725/1730 (eux-même inspirés des porcelaines Kakiemon du Japon), lorsque les cours européennes regardent alors vers les productions de Meissen, alors seule manufacture européenne à avoir découvert le secret de la porcelaine dure.

Ce service et plus spécifiquement ces terrines s’inscrivent dans le courant de la « Chinoiserie » et rappelle aussi les décors de Singeries à Chantilly. En effet, les éléments décoratifs qui ornent l’aile des assiettes restent très ordonnés à la manière des arabesques de Christophe Huet symétriquement rangées sur les boiseries de la Grande Singerie du château de Chantilly.

Photographie : Jérémie Beylard / Agence PHAR