Théière bleu poudré décorée d’un Xiezhi. Kangxi (1662-1722). La monture en argent, Paris 1722/1726
Modelée en forme de baril, avec une bande de points surélevés autour des sections supérieure et inférieure, une anse courbée d’un côté et un bec droit de l’autre côté, reposant sur un pied droit, avec un couvercle plat avec une prise en forme de lion bouddhiste. De chaque côté se trouve un panneau rectangulaire aux coins chanfreinés, réservé en blanc avec un motif en rouge-de-fer représentant un Xiezhi dans un jardin. En dehors des panneaux, la théière et le couvercle sont peints en bleu sous couverte, avec une monture en argent portant un marque de décharge du XVIIIe siècle (poinçon du Saint-Esprit, Paris, 1722-1726).
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Kangxi (1662-1722)
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 17,5 cm x 10,5 cm
- Référence :
- E379
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Une théière identique est conservée à Blenheim Palace (Royaume-Uni).
Notice
Ce fond bleu particulier est connu en chinois sous le nom de « chuiqing », ou « bleu soufflé » en français, et en anglais sous le terme « powder blue ».
Le Xiezhi est une créature mythique d’origine chinoise. Il ressemble à un bœuf ou à une chèvre, avec une longue corne unique sur son front. Doué d’une grande intelligence, il comprend la parole humaine. Selon la légende, le xiezhi était un mouton ou une chèvre à une seule corne, capable de déterminer la culpabilité ou l’innocence d’une personne. Les mentions du xiezhi dans la littérature chinoise remontent à la dynastie Han. Le Censorat des dynasties Ming et Qing, chargé de surveiller la fonction publique, portait le xiezhi comme insigne de fonction.
Il est intéressant de comparer le Xiezhi avec d’autres créatures mythiques chinoises. Voici quelques points marquants qui soulignent ses différences :
– contrairement au Qilin, qui est souvent représenté avec des cornes et des sabots, le Xiezhi se distingue par sa corne unique et son aspect qui n’évoque pas les caractéristiques de cet autre animal mythique.
– le Xiezhi ne possède pas les ailes typiques d’un Pixiu, une autre créature légendaire vénérée pour sa protection et sa richesse.
– enfin, alors que le « Lion » ou le « Chien de Fö » est généralement représenté avec une fourrure épaisse, le Xiezhi affiche des écailles et un dos enflammé, lui conférant une apparence unique et intrigante.
Ces distinctions renforcent le caractère unique du Xiezhi dans le panthéon des créatures mythiques chinoises, chacun ayant ses propres attributs et symbolismes.