Tigre accroupi émaillé sancai. Kangxi
Ce tigre accroupi est entièrement décoré d’émaux sancai, dit « egg & spinach » (œufs et épinards), imitant l’émail « motif peau de tigre » (hu pi ban).
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Kangxi (166-1722)
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 8 cm x 13 cm
- Référence :
- D453
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Pour un tigre couché identique, voir Sotheby’s Londres, 7 may 1925, lot 250.
Un autre tigre est publié par Eldino Fonseca Brancante dans O BRASIL E A CERÂMICA ANTIGA, Sao Paulo, 1981, p. 390.
Notice
Cet émaillage a été inspiré par des glaçures au plomb antérieures, créées par des potiers du nord de la Chine au VIème siècle, sancai, qui a atteint son apogée sous la dynastie Tang. Dans le symbolisme du taoïsme, les tigres représentent le yin et le dragon le yang, les deux forces se combinant pour contrôler le qi ou l’énergie de toutes choses. Le tigre représente l’Occident et le dragon l’Orient.
Le tigre est également un symbole militaire en raison de sa force et de sa férocité. Dans l’art chinois, le tigre est souvent représenté en train d’être chassé. Il est le roi des bêtes et a régné pendant mille ans, devenant blanc au bout de cinq cents ans. En fait, le terme chinois original pour « ambre » était « âme du Tigre ». Yang Xiang, l’un des vingt-quatre parangons de la piété filiale, s’est jeté devant un tigre prêt à se jeter sur son père. Yang a été consumé à la place.
À l’époque Kangxi (1662-1722), on croyait que si quelqu’un était tué par un tigre, votre âme était asservie à la bête à moins qu’un malheureux substitut ne puisse être trouvé. De nombreuses histoires fantaisistes ont été écrites à leur sujet : à l’époque Tang, Duan Chengzi (mort en 863) décrivait la capacité de certains tigres à forcer un cadavre à se lever et à se déshabiller avant d’être consumé. Dans l’art chinois, Duan est parfois représenté appuyé contre un tigre, à moitié endormi.