Très grand plat à décor du « Dutch Folly Fort ». Qianlong
Le centre du plat représente un paysage de la rivière des Perles et de la ville de Canton au loin. Le centre de la scène présente le « Dutch Folly Fort », l’un des anciens « forts de la folie » utilisé comme entrepôts pour les produits chinois en cours d’exportation vers l’Occident. Autour du fort, on peut voir plusieurs bateaux transportant probablement des cargaisons de thés et de porcelaines en provenance de la Chine intérieure. L’aile est décoré d’un motif géométrique et de fleurs.
Ce décor reprend la gravure de C. G. Ekeberg de 1773. En 1773, le capitaine Carl Gustav Ekeberg publia ses souvenirs de plusieurs voyages à Canton au service de la Compagnie suédoise des Indes orientales. Ce livre était illustré de plusieurs gravures d’après ses propres dessins.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong (1736-1795)
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 51 cm x 41 cm
- Référence :
- C940
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Un plat au décor identique est conservé dans les collections du Peabody Essex Museum (inventaire 85349), et publié par William Sargent dans Treasures of Chinese Export Ceramics from the Peabody Essex Museum, 2013, no. 52, pp. 145/146.
Pour deux autres plats bleu et blanc, voir Luisa Vinhais & Jorge Welsh, A Time and A Place: Views and Perspectives on Chinese Export Art, 2016, no. 75.76.
Pour une saucière bleu et blanc, voir C.J.A. Jörg, Porcelain and the Dutch China Trade, 1982 The Hague, cat. 18, p. 70.
Notice
Ce fort, ainsi que d’autres dans la même air géographique, étaient des structures défensives construites sous la dynastie Ming pour protéger Guangzhou (Canton). Au début de la dynastie Qing, les progrès de la canonnerie les rendirent superflus et ils tombèrent en ruine.
Ils ont ensuite été réquisitionnés par des étrangers – Dong Paotai (Fort de Pâques) par les Français, et à un mile de là, Haizhu (Sea Pearl), par les Néerlandais. Par la suite, ils ont été connus sous le nom de forts français et hollandais de la folie, et étaient utilisés pour le stockage ainsi que comme bases pour le personnel, car les Européens n’étaient pas autorisés à vivre à Guangzhou.
Le fort hollandais de la folie était juste en face de la ville et à seulement un demi-mile des comptoirs. L’histoire du terme folie fort n’est pas claire, mais elle peut renvoyer à l’hypothèse que la structure n’était pas fonctionnelle. Bien que souvent mentionnés par les voyageurs, ces sites n’étaient généralement pas représentés par des artistes chinois ou occidentaux.
Le fort hollandais de la folie et les comptoirs.