Un hollandais avec singe. Kangxi

Parmi les figures de style européen les plus attrayantes produites à Dehua figure ce modèle en porcelaine représentant un Hollandais assis sur une base, drapée de tissu décorée d’oiseaux et de fleurs. Attiré par une banane que l’homme tient dans sa main gauche, un singe grimpe le long de la jambe droite du personnage.

PAYS : Chine (Dehua)
ÉPOQUE : Kangxi (1662-1722)
MATIÈRE : Porcelaine
TAILLE : 32 cm
RÉFÉRENCE : E558
STATUT : vendu
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Un exemplaire présentant des vestiges de la laque rouge ajoutée en Europe se trouve au Rijksmuseum à Amsterdam.

D’autres exemples sont au Princessehof à Leeuwarden ; au British Museum à Londres ; au Victoria and Albert Museum à Londres ; au Musée Guimet à Paris ; au Palais de Blenheim dans l’Oxfordshire ; ou dans la collection RA.

Un autre exemple de la collection Mottahedeh se trouve dans la collection Becker.

Informations supplémentaires​ :​

En 1703, la cargaison privée de l’Indiaman Dashwood comprenait des ‘familles hollandaises’, des ‘tropeurs hollandais’ et des ‘Hollandais’, ce qui peut faire référence à ces figurines bien qu’il soit étrange que ne soit pas mentionné pas le singe.

Ces représentations d’étrangers sont devenues standardisées au début du XVIIIe siècle, avec le chapeau, les vêtements et les longs cheveux comme principales caractéristiques. Leurs attributs varient, mais ils sont souvent représentés avec un animal, un lion, un éléphant ou un singe, comme sur cette pièce. On ne sait pas si ces figurines sont basées sur un modèle fourni par des marchands occidentaux ou résultent de l’observation des Chinois. Elles ont peut-être également séduit les chinois en tant que caricatures des ‘barbares’ ‘exotiques’.

Du XVIIe jusqu’au début du XVIIIe siècle, les singes apparaissaient fréquemment dans les peintures européennes et les représentations d’intérieur, souvent comme composants de ‘pièces de conversation’ qui servaient à indiquer la richesse et le caractère mondain de la famille. Ils faisaient également partie d’une iconographie reflet de l’engouement européen pour l’Asie. En France, l’incorporation de leurs images dans les décorations chinoiseries était connue sous le nom de ‘singerie’.