Un rare et grande groupe représentant un couple. Chine, Qianlong
Décoré dans la palette de la famille rose, et représentant un couple avec un homme assis sur un banc en forme de rocher avec une dame dans ses bras qui lui nettoie les oreilles. Les cheveux de la femme sont portés en chignon maintenu par une épingle. Elle porte une robe bleu profond avec des motifs de volutes de nuages. Une de ses jambes est redressée dans une position suggestive.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Qianlong (12736-1795)
- Matière :
- Porcelaine
- Taille :
- 22,5 cm
- Référence :
- D402
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
En 1756, un groupe est vendu par Lazare Duvaux, qui a dû représenter une figure d’une femme nettoyant l’oreille d’un homme (Louis Courajod, Livre-journal de Lazare Duvaux, marchand bijoutier ordinaire du roi, 1748-1758, 1873, no. 2517 “Deux groupes de magots, le bâton à l’oreille”, vendu par Lazare Duvaux au comte de Valentinois)
Pour un groupe similaire avec une scène de pedicure, voir William Sargent, The Copeland Collection: Chinese and Japanese Ceramic Figures, The Peabody Museum of Salem, 1991, p. 130.
Pour deux groupes, l’un représentant un nettoyage de dents et le second représentant un couple buvant, voir Michael Cohen & William Motley dans Mandarin and Menagerie, 2008, pp. 112/115, no. 6.1 and 6.3. Voir aussi Christie’s NYC, Mandarin & Menagerie: The Sowell Collection and Chinese Export Art from Various Owners, lot 41 & 43.
Voir David S. Howard, The Choice of the Private Trader, the Private Market in Chinese Export Porcelain Illustrated from the Hodroff Collection, no. 306, p. 257.
Pour un autre groupe, voir Marchant, 90th Anniversary Exhibition of Chinese Export Porcelain, 2015, no. 41
Notice
Il existe quelques groupes de personnages connus de ce type, représentant des hommes avec des femmes plus jeunes engagés dans des activités quotidiennes telles que boire du vin, prendre des cours de musique, se nettoyer les oreilles, se brosser les dents, prendre des cours de tabac ou faire une pédicure. Ces activités sont évidemment des préliminaires à des avances sexuelles. Chacun des groupes figuratifs véhicule un érotisme voilé, où a été représenté une jeune femme, une beauté traditionnelle (meiren), exposant une jambe ou un homme adoptant une attitude suggestive. La nudité étant taboue, la moindre démonstration de jambe aurait été considérée comme plus qu’audacieuse. En raison du caractère explicite de ces pièces, il a été suggéré qu’elles étaient fabriquées exclusivement pour le marché d’exportation, même si ces pièces ont dû susciter un certain intérêt sur le marché intérieur chinois.